Tyr a écrit: Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Davey est aussi peu estimé ?
Je me compte dans ses détracteurs, du coup essayons d'expliquer pourquoi.
C'est un excellent technicien. Franchement, aucun doute là-dessus. Mais, quand on prend un Daniel Bryan, qui l'est aussi, ce dernier va dévoiler son moveset par touches : toujours le petit détail qui tue, toujours le petit mouvement subtil qui va bien. Il n'est jamais dans la démonstration, et met toujours son art au service du storytelling en insistant sur les aspects les plus basiques du catch (dans The Wrestling Road Diaries, il explique qu'il faut savoir maîtriser les bases, parce que si tu sais bien faire un headlock, alors quand tu feras un brainbuster les gens deviendront dingues). Davey Richards, lui, est dans la démonstration permanente. C'est le spécialiste des enchaînements ultra rapides à fond la caisse dans ta gueule qui se terminent par une soumission ultra perfectionnée que t'as jamais vu ailleurs. Une fois c'est impressionnant. 5 fois (ou plus encore) par match c'est usant, et tu piges vite les ficelles. C'est un spot-monkey, pas vraiment un adepte du "less is more", pas vraiment un storyteller de talent, juste un gars plus doué que la moyenne qui veut en mettre plein la vue.
Ensuite, il est relou. À la ROH, il a fait plusieurs fois le coup de "je prends ma retraite, je redeviens pompier, mais je vous aime public chéri" pour revenir trois semaines plus tard. C'est un top-face comme on veut pas en voir, le John Cena de la ROH. Il partage d'ailleurs avec ce dernier son goût pour les performances héroïques où le mec se relève de trois finishers à la suite et tape le comeback improbable, vu que c'est un ouf.
Enfin, il est surrestimé. C'est le chéri d'internet et du public indé (d'ailleurs je suis sûr que certaines ont bondi en lisant les paragraphes précédents), la vérité c'est que c'est un bon catcheur sur le ring, relativement charismatique, pas vraiment doué au micro, avec un physique de crevette. Très franchement je le vois bien être le tout premier exemple du mec indie incapable d'adapter son style à ce que demande la WWE (il en est loin, pour l'instant), et se planter là-bas.
Cela dit je dis ça, mais Eddie Edwards est pire. Sans dec, mais regardez sa gueule sur la photo au-dessus ! À coté de lui, Evan Bourne c'est le Rock ! Edwards, c'est Davey, mais moins doué techniquement, et moins charismatique. L'exemple typique du mec adulé sur la scène indépendante alors qu'il n'a pourtant pas grand chose de spécial.